A quelque chose malheur est bon !
Au milieu de l’hiver, un semis fait pâle figure du fait d’un sol gorgé d’eau. L’agriculteur se résigne et au fil de la saison, des plages béantes et nues se dessinent au milieu de la parcelle. Un endroit bien isolé dont la faune profite en toute tranquillité. La nichée de renard fait régulièrement place aux chevreuils, l’animation ne manque pas. A partir de juin, l’arrêt des traitements herbicides s’impose vu la maturation de la culture et l’impossibilité de rentrer dans le champ sans écraser les graines. Une aubaine mise à profit par une flore aussi abondante que dynamique : camomille, coquelicot, galéopsis, rumex, persicaire et même quelques céréales de l’an dernier viennent rapidement égayer ce damier coloré pendant tout l’été. Bientôt viendra la récolte et la fin de cette tranche de vie nature-culture. Les renardeaux s’en souviendront de ce terrain de jeu fleuri !
En ce premier we de chasse, prend garde maître goupil, j’en connais quelques uns qui t’ont dans le viseur ! Entre souffre-douleur et bouc émissaire, le renard continue à avoir mauvaise presse et pourtant son observation rapprochée est tellement passionnante !