Je dédie cette image à tous les politiciens qui estiment qu’il est temps de faire une pause dans les législations environnementales. En observant avec attention la nature, je suis en permanence confronté à des « décors désertés » : des milieux en apparence encore très naturels mais aussi des espaces où les espèces les plus caractéristiques et exigeantes ont disparu ou se font particulièrement rares. Un exemple, après deux séances d’affût dans un endroit qui lui convient parfaitement, je suis rentré bredouille, sans même le moindre indice de la présence du martin-pêcheur, pourtant déjà observé à cet endroit les années précédentes. La faute à qui ? Aux gestionnaires de cours d’eau qui ont encore et toujours l’écoulement hydraulique comme seule boussole, à une épuration encore nettement déficiente, à des riverains encore trop peu conscients de la sensibilité des cours d’eau, etc.
La biodiversité continue à régresser, dans une indifférence de plus en plus générale, même au niveau du discours politique. Est-ce donc le moment de faire une pause, vraiment ?
La biodiversité est un enjeu complexe qui nécessite cohérence et long terme, voilà certainement ce qu’il est urgent de redévelopper en politique. Ça évitera les pauses inutiles. Alors, oubliez la chaise vide, impliquez-vous, observez l’état de la nature avant de parler d’elle : on en a toutes et tous besoin !